Si vous avez manqué Back to Burgundy (Ce qui nous lie, titre original) au French Film Festival cette année, voici l’occasion rêvée de vous rattraper puisque le dernier long-métrage de Cédric Klapisch sort en salles australiennes ce jeudi 5 juillet.
Installé en Australie (justement), Jean (Pio Marmaï) revient en Bourgogne pour se rendre au chevet de son père mourant. Il retrouve, dans le domaine familial fui des années auparavant, son frère Jérémie (François Civil) et sa sœur Juliette (Ana Girardot) avec qui il doit retisser des liens. Lorsque le patriarche meurt, la question de l’héritage se pose de façon pressante.
Connu pour sa trilogie bobo débridée* qui mettait en scène les tribulations de Xavier, parisien-voyageur à la vie très compliquée, Klapisch change complètement de style, plantant sa caméra en plein cœur d’un vignoble français. Loin des trépidations de la ville, les personnages sont soumis aux caprices du ciel et contraints par le cycle des saisons. Un cadre qui les force à ralentir (peut-être), en tout cas à s’interroger sur le temps (et la vie) qui passe, le sens des racines et la force de la transmission.
Pas contemplatif pour autant, le film garde un rythme solide qui ne fait pas l’économie de répliques corrosives, d’une réception familiale qui part en vrille ou d’une grande scène de fête où l’ivresse s’invite, généreuse et bon enfant. Les acteurs principaux forment une belle fratrie complémentaire et les personnages secondaires ne manquent pas de cran, notamment la belle-famille de Jérémie.
On regrette cependant l’absence de dissensions fortes que l’enjeu de l’héritage aurait pu faire naître. Le film social ou drame psychologique, ce sera pour une autre fois. Quant au Bourgogne, autre personnage omniprésent, il reste bizarrement un peu en retrait comme si la vigne prenait le pas sur le vin. Le film serait plus terrien que gourmand. Enfin, on aurait voulu que l’Australie soit présente autrement que pour évoquer le bout du monde, l’éloignement ultime. L’arrivée des vendangeurs fait néanmoins un sympathique clin d’oeil aux backpackers d’ici – certains se reconnaîtront certainement.
Dans l’ensemble, Back to Burgundy reste un film tendre qui célèbre joliment la famille et la fraternité, celle qui lie non pas les hommes entre eux mais les frères et les sœurs. En outre, il offrira aux Australiens un beau voyage à bas prix dans l’une des plus merveilleuses régions françaises. Moins clinquante que la Côte d’Azur, la Côte d’Or mérite assurément le détour… pour ses paysages, comme pour ses grands crûs. Tourné dans les alentours de Puligny-Montrachet, Chassagne-Montrachet et Mersault, le film a laissé à l’équipe des souvenirs de Bourgogne blancs d’anthologie.
Valentine Sabouraud
Back to Burgundy (Ce qui nous lie) :
dans toutes les bonnes salles australiennes à partir du 5 juillet
Et du 3 au 10 juillet 10 doubles tickets à gagner avec le Courrier Australien .
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* L’Auberge espagnole, Les Poupées russes, Le Casse-tête chinois.
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