Les femmes travaillant dans les stations de recherche australiennes isolées en Antarctique sont confrontées à une culture « prédatrice » et à un harcèlement sexuel « généralisé », selon une nouvelle enquête externe sur le programme, publiée vendredi.
Les scientifiques en mission ont décrit une culture « masculine » et homophobe, établit l’experte en équité des sexes Meredith Nash dans le résumé détaillé de ses conclusions.
Les comportements identifiés allaient des plaisanteries et moqueries sexuelles aux demandes intempestives de rapports sexuels et à l’étalage de matériel pornographique dans les bases.
Les personnes stationnées dans les bases australiennes éloignées de l’Antarctique doivent vivre ensemble dans des locaux étroits et travailler dans un environnement extrême, parfois pendant un an.
Les femmes sont sous-représentées dans les stations, surtout en hiver, laissant place à une culture « prédatrice » ayant tendance à considérer les femmes comme des objets, selon certaines personnes interrogées.
Les femmes « ont décrit une culture de harcèlement sexuel généralisé » qui « imprègne les stations », rapporte Mme Nash.
Certaines chercheuses ont également décrit une pression à cacher le fait qu’elles avaient leurs règles lorsqu’elles étaient sur le terrain.
« Lorsque j’ai eu connaissance de cette affaire, et lorsque j’ai lu les histoires des gens, j’ai été choquée et j’ai été déçue », a réagi vendredi la ministre de l’Environnement, Tanya Plibersek.
« Les traitements décrits dans le rapport étaient, et restent, inacceptables », a-t-elle asséné.
La directrice du Département australien de l’antarctique australienne, Kim Ellis, a indiqué que le programme avait engagé un spécialiste de la diversité, de l’équité et de l’inclusion suite aux conclusions de Mme Nash.
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