L’Australie a saisi la police mercredi contre le géant de l’audit PWC qui est soupçonné d’avoir fait fuiter des projets du gouvernement en matière de lutte contre l’évitement fiscal des multinationales.
PWC Australia est impliqué dans ce scandale depuis la découverte que l’un de ses associés a fait des « divulgations non autorisées » au sujet de ces plans de réforme fiscale, dont il a eu connaissance lors de réunions gouvernementales confidentielles.
Plus de 140 pages d’emails internes de PwC Australia rendus publics par une commission du Sénat ce mois-ci ont prouvé que l’associé chargé de la taxation internationale, Peter Collins, avait divulgué ces informations sensibles aux autres responsables de l’entreprise.
Les e-mails ont « mis en avant l’étendue significative de la divulgation non autorisée d’informations confidentielles du Commonwealth », a affirmé le Trésor, relevant le « large éventail » des directeurs de PwC Australia qui étaient au courant.
« A la lumière de ces révélations récentes et de la gravité de cette inconduite, le Trésor a soumis l’affaire à la police fédérale australienne pour examiner le lancement d’une enquête criminelle », a-t-il annoncé dans un communiqué.
Le gouvernement australien souligne que la confidentialité de ces réunions est essentielle pour lui permettre se consulter les secteurs économiques concernés sur les projets de loi.
M. Collins a été révoqué de son statut d’agent des impôts en novembre dernier et exclu des échanges sur des éléments confidentiels pendant deux ans.
L’ancien PDG de PwC Australia Tom Seymour a démissionné le 9 mai à cause du scandale.
Le réseau mondial de PwC a affirmé que cette affaire constituait une violation claire de son éthique.
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