Alors que la demande des Français pour effectuer un PVT (Permis Vacances Travail) en Australie ne cesse de croître, le ministre du tourisme australien semble inquiet face à la stagnation avérée du nombre de backpackers dans le pays. Pour y remédier, le gouvernement lance une campagne de publicité à destination de ces voyageurs sur lesquels il fait bon miser.
Une stagnation inquiétante
« La raison d’être des statistiques c’est de vous donner raison. » a dit Abe Burrow. Cette phrase semble raisonner dans la tête du ministre du tourisme australien, Simon Birmingham qui, face aux chiffres du tourisme en – légère – stagnation, a pris des initiatives plutôt drastiques.
Si la perte de touristes entre décembre 2017 (146 431) et décembre 2018 (145 479) était peu signifiante avec une diminution d’environ un millier de vacanciers, d’autres chiffres sont plus alarmants.
Entre mars 2017 et septembre 2017, le ministère de l’intérieur australien a relevé un déficit de plus de 13 000 vacanciers, l’affluence passant de 150 059 à 136 925 en l’espace de 6 mois. Des chiffres en partie expliqués par la taxe pour les backpackers, une taxe instaurée en 2017 qui consiste à prélever à hauteur de 15% les revenus du travail de ces derniers.
Ces statistiques, qui peuvent paraître peu significatives à l’échelle de l’île-continent ont suffit à déclencher une campagne de publicité pour susciter l’intérêt des backapackers qui sont une cible privilégiée pour le pays.
Les backpackers, une population à ne pas négliger
Pourquoi viser en priorité des backpackers qui ont pour réputation de débarquer sur le sol australien avec un budget serré ? La réponse est simple : ils participent à l’économie locale en s’investissant dans des travaux pendant leur séjour. Ce sont notamment les performances des exploitants agricoles qui reposent sur les épaules de ces vacanciers venus du bout du monde. En effet, la cueillette ou « fruit picking » pour les initiés, fait partie des secteurs qui embauchent le plus de détenteurs du WHV, raison pour laquelle les agriculteurs s’inquiètent des chiffres du tourisme en baisse dans le pays.
De plus, les backpakers ne viennent pas seulement pour travailler. Ils voyagent et contribuent aussi au dynamisme de l’économie australienne. Le ministre du tourisme a d’ailleurs déclaré à nos confrères de Seven Network « ces vacanciers dépensent environ 3 milliards de dollars lorsqu’ils sont ici ».
Un spot publicitaire ciblant les backpackers
Face aux statistiques qui montrent un secteur du tourisme en stagnation, Simon Birmingham a réagi : « Ces chiffres n’ont pas évolué ces derniers temps et nous voulons nous assurer de changer cela ». Le plan d’attaque consiste en un spot télévisé visant les backapackers du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne.
A travers cette campagne il entend « reformuler le message » à destination des jeunes, en mettant en avant les avantages de travailler sur le territoire australien pour les vacanciers.
Des conditions propices à l’attraction de nouveaux vacanciers
Cette vidéo promotionnelle arrive après l’annonce par le gouvernement fin 2018 de la possibilité de réaliser trois séjours en working-holiday visa (WHV) sous certaines conditions à compter du premier juillet 2019. Effectivement, un individu effectuant une seconde année de WHV est éligible à la prolongation pour un an supplémentaire de son permis de travail à condition qu’il ait travaillé 6 mois dans une zone particulière pour un emploi précis pendant sa deuxième année de WHV.
Une autre annonce a précédé cette vidéo, celle du droit de travailler plus de 6 mois dans la même exploitation agricole, dans le but de rendre ce secteur attractif et de contrer le manque de main d’œuvre dont souffrent les exploitants.
Et ce n’est pas tout, Le Canada et l’Irlande ont accepté d’étendre l’âge d’éligibilité au WHV à 35 ans au lieu de 30 auparavant.
Autant de dispositions qui ne devraient pas tarder à rebooster le tourisme australien qui n’est, tout de même, pas en reste.
Source : BSB
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