Près de la moitié des directeurs d’écoles australiennes ont déjà été victimes ou témoins de violence physique, de menaces ou de harcèlement selon l’enquête annuelle sur la sécurité menée par l’Australian Catholic University.
Par « violences physiques », les directeurs entendent attaques directes sur le personnel scolaire de la part d’élèves ou de parents et blessures engendrées par des disputes entre élèves. Le taux de violence est à son paroxysme depuis le début de l’enquête, en 2011.
56 % des directeurs ont dit vouloir prendre leur retraite plus tôt que prévu. En effet, la violence, la charge de travail de plus en plus lourde et les demandes déraisonnables des parents augmentent le niveau de stress, selon l’étude.
L’auteur du rapport d’enquête, Dr Kidson, lui-même ancien directeur d’école, illustre parfaitement la réalité quotidienne du personnel éducatif : « Si je reçois un email à 23h30 et que je n’y ai pas répondu avant 7h50, je reçois un appel d’un parent offusqué par mon manque de réaction. Les parents ont des attentes de plus en plus déraisonnables. » Il arrive également que le personnel éducatif reçoive des menaces de la part de parents, par téléphone ou par email.
Les directeurs ont aussi déclaré que les parents avaient de plus en plus de mal à accepter les remarques et inquiétudes émises à propos de leurs enfants. Au lieu de ça, ils menacent de poursuivre l’école. Certains professeurs envisagent même de porter des caméras pour se protéger.
Les Etats les plus touchés par ce phénomène sont le Territoire du Nord et le Territoire de la capitale australienne, où 65 % des directeurs ont rapporté des cas de violence physique.
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