Lundi dernier, il y a une semaine exactement, Christophe Vissant s’élançait sur les routes australiennes pour relever le défi qu’il s’est lancé : faire le tour du pays en courant, sans aucun jour de repos. A 49 ans, le voilà donc parti pour 6 mois de marathons avec, à ses côtés, une équipe réduite de 4 personnes (dont sa fille Marie) qui l’entoure pour le ravitailler, organiser les étapes et repérer le parcours.
Perdus le premier jour
La chance des débutants n’était pas au rendez-vous. Dès le premier jour, Christophe et son suiveur à vélo (en engin de postier français !) se sont perdus : sans téléphone, sans argent, ils ont dû traverser un immense parc alors qu’il faisait déjà nuit noire. Une belle frayeur pour le duo, mais aussi pour leur équipe qui était sans nouvelles. Heureusement, deux Australiens les ont finalement récupérés et ils ont pu rejoindre leur base. Au final donc, un début dans la douleur avec 104 kilomètres dans les jambes.
Les jours suivants ont été tout aussi rudes, en raison de la fatigue accumulée avec ce mauvais départ, mais aussi parce que Christophe a essentiellement couru sur des routes très fréquentées. Pas drôle, la Princes Highway avec un trafic routier énorme et beaucoup de camions qui frôlent le coureur. En outre, durant toute cette première semaine, le parcours a alterné fortes côtes et descentes raides, des difficultés qui se sont ajoutées à la douleur physique. En plus d’énormes courbatures, Christophe souffre d’une douleur au genou qui ne cède pas…
Attaqué par un serpent
Du point de vue de la météo, Christophe en aura vu de toutes les couleurs aussi. Tantôt beau ciel bleu — ce qui a occasionné à Christophe ses premiers coups de soleil — tantôt pluies diluviennes : pas facile de s’habituer à ce yoyo climatique.
Côté faune enfin, Christophe a déjà eu de bonnes et de moins bonnes surprises : des baleines dès le deuxième jour de course, mais aussi de nombreux kangourous morts sur le bord des routes… et surtout, un vilain serpent qui a surgi et l’a attaqué. C’est Gilbert, son suiveur à vélo, qui a foncé sur le reptile. Sans lui, on frôlait l’accident. Autre moment fort, mais beaucoup plus sympa : le jour où il a croisé deux Français en train de faire le tour du monde à vélo, l’occasion de s’encourager mutuellement entre gens un peu « frappés ».
Pour clore la semaine, il a fallu faire face à des ennuis mécaniques avec deux vans en panne. La déveine ! Ce lundi, la priorité de l’équipe est donc de faire réparer les véhicules afin de continuer plus sereinement, en direction de Melbourne. Un appel aux bonnes volontés est d’ailleurs lancé : mécanos de tous horizons, faites-vous connaître !
Un mental de battant
Malgré toutes ces difficultés, Christophe reste fidèle à sa nature et ne lâche rien. Il continue de parcourir environ 75 km tous les jours (en attendant des phases de son parcours plus plates et moins compliquées pour relever sa moyenne à 84 km par jour). Il ne nie pas les difficultés mais en tire la conclusion suivante : « L’Australie se mérite, à moi de me montrer à la hauteur ». Une philosophie qui paye : en cette fin de première semaine, il commence à trouver son rythme et souffre un peu moins.
Toute l’équipe du Courrier Australien est admirative et fière d’être à ses côtés. Joignez-vous à nous pour le suivre, le soutenir et l’encourager, il en a bien besoin !
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