Samedi soir, lorsque les résultats des élections partielles tomberont et que nous découvrirons si le gouvernement Albanese a perdu ou gagné le siège de la division de Dunkley, dans le Victoria, le premier ministre sera en train de défiler au Mardi Gras de Sydney.
Anthony Albanese a été le premier premier ministre à prendre part à la parade et perpétue cette tradition depuis son élection, afin de se montrer solidaire à la communauté LGBT, une cause qui lui tient à cœur depuis le début de sa carrière.
Le symbole de ce premier ministre défilant aux côtés la communauté gay montre à quel point le pays a évolué sur ces questions autrefois taboues. Au milieu des paillettes et de la joie, Albanese sera certainement en train d’espérer tout bas non seulement que le parti travailliste gagne l’élection de Dunkley, mais que cette victoire lui permette de continuer sur la lancée de ce début d’année.
Mais les progressistes s’inquiètent de plus en plus du rôle que le groupe de pression de droite Advance pourrait jouer dans les futures élections. Cette inquiétude a commencé avec l’échec du référendum pour accorder une voix spéciale aux Aborigènes, en partie causé par les campagnes en masse du groupe Advance.
Lancé en 2018 en soutien aux causes conservatrices, le groupe a choqué la scène politique en inondant les réseaux sociaux de leur campagne contre le référendum, qui a grandement influencé les électeurs indécis.
Désormais, avec les élections partielles de Dunkley ce 2 mars, Advance est de retour, plus effronté que jamais, dans l’espoir de reproduire ce succès. Cette semaine, le groupe de pression a publié dans le Herald Sun Newspaper qu’Albanese avait « ouvert la porte des centres de détention d’immigrés et libéré 149 criminels », en payant des avocats pour les laisser entrer sur le territoire. « Il y en a 40 au Victoria », explique l’annonce. « Dites-nous, Monsieur le premier ministre, combien y en a-t-il à Dunkley ? Nous exigeons la réponse avant le 2 mars. »
Bien que les politologues sont d’avis que cette publication n’aura que très peu d’influence, elle est tout de même importante. Elle prouve qu’Advance est prêt à tout pour soutenir la stratégie de Peter Dutton : gagner des électeurs en banlieue.
Albanese a déclaré que cette tactique ne faisait que semer la désinformation et la peur. « C’est triste, car nous ne voulons pas que l’Australie devienne comme les États-Unis, où tout est si dichotomique. »
La grande question, c’est si Advance parviendra à voler des électeurs au parti travailliste, notamment aux prochaines élections partielles de Dunkley. Réponse ce samedi 2 mars.
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