Le premier ministre australien s’est rendu au Japon pour assister aux funérailles controversées de Shinzo Abe, alors que son assassinat avait eu lieu le 8 juillet dernier. Environ 4300 personnes étaient présentes, dont la vice-présidente américaine Kamala Harris, le premier ministre indien Narendra Modi ou encore le Président du Conseil européen Charles Michel. Pour assurer une présence française, Emmanuel Macron avait quant à lui chargé l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy d’assister à ces funérailles.
Pourquoi ces funérailles nationales sont-elles controversées ?
Au Japon, le peuple s’est divisé avant ces funérailles. La raison ? De multiples accusations à l’encontre de l’ancien premier ministre japonais. D’abord dues à sa proximité avec plusieurs scandales politiques et financiers, mais aussi à cause des liens présumés qu’Abe aurait eu avec la « secte Moon » (une organisation religieuse née en Corée du Sud).
Le coût démesuré de ces funérailles a également été vivement critiqué par de nombreux Japonais. Le montant de la cérémonie dévoilé début septembre atteignant en effet les 12 millions d’euros.
« Nous partageons de nombreux intérêts communs, en particulier pour un Indo-Pacifique libre et ouvert »
En restant au pouvoir de 2006 à 2007 et de 2012 à 2020, Shinzo Abe est celui qui a occupé le plus longtemps le poste de premier ministre au Japon. Pour Albanese, assister à ses funérailles était un signe de respect de la part de l’Australie :
« Nous sommes ici pour célébrer la vie de Shinzo Abe. Les circonstances tragiques de cet assassinat ont eu des répercussions dans le monde entier (…) Nous partageons de nombreux intérêts communs (avec le Japon), en particulier pour un Indo-Pacifique libre et ouvert. »
Durant son séjour au Japon, le premier ministre australien a également rencontré l’actuel premier ministre japonais, Fumio Kishida, ainsi que Kamala Harris, la vice-présidente des Etats-Unis . Cette dernière a tenu à le remercier pour son « leadership » dans le renforcement des objectifs climatiques de l’Australie.
Au delà du fait d’assister à ces funérailles, la venue d’Albanese à Tokyo était donc également un moyen de renforcer les relations entre l’Australie, le Japon et les Etats-Unis, alors que les tensions géopolitiques ne cessent d’augmenter en Asie et dans le Pacifique.
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