En 1969, il n’y avait que cinquante élèves et une équipe dirigeante déterminée. Cinquante ans plus tard, le lycée français Condorcet, situé à Maroubra, s’apprête à célébrer son demi-siècle d’existence. Les cinquante bougies seront officiellement soufflées le 23 mai.
À l’occasion de cette journée particulière, élèves, professeurs, alumni et parents d’élèves seront tous conviés dans les locaux de l’établissement pour fêter un anniversaire des plus symboliques. Les animations seront nombreuses : expositions photographiques, spectacles musicaux, séance de brainstorming afin de trouver 50 idées pour une école plus verte, et autres joyeusetés. « Et comme nous sommes une institution française, il y aura évidemment un buffet de fromages ! » nous dit-on au téléphone.
Si la nouvelle a de quoi susciter l’intérêt des aficionados de la culture française, le but premier de l’événement sera de rendre hommage à une institution prospère. Leur baccalauréat en poche, les lycéens de Condorcet partent étudier aux quatre coins du monde : en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada… Certains sont même admis au sein des universités les plus prestigieuses d’Australie.
Plus de trente nationalités différentes représentées
Mais quels sont les secrets de la réussite de cet établissement atypique ? Quelles perspectives s’ouvrent désormais pour l’avenir ? Pour obtenir des éléments de réponse, nous nous sommes entretenus avec Virginie Muti, directrice de la communication du lycée.
Cette dernière se réjouit de « l’essor incroyable » connu par l’école au cours de ces cinquante dernières années. Pour rappel, l’établissement – qui ne comportait initialement que deux classes – accueille désormais un millier d’élèves scolarisés de la maternelle à la Terminale. Et si l’institution est membre du réseau AEFE ( Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger ), elle ne compte pas que des étudiants français. Au contraire : selon Mme Muti, « plus de trente nationalités différentes sont représentées parmi les élèves ».
Du fait de la notoriété de l’école, le nombre de dossiers d’inscription soumis par des familles australiennes va crescendo. Outre le bon niveau du lycée, les raisons de ce choix sont multiples. « Les études montrent que les jeunes enfants ont tout intérêt à baigner dans un environnement bilingue » déclare la directrice de la communication de Condorcet. « Par ailleurs, certaines familles ont des ancêtres français. Inscrire les enfants dans un établissement francophone est donc un excellent moyen de faire passer quelques éléments de culture hexagonale. »
« Un environnement international extraordinaire »
Mme Muti ajoute que l’institution se démarque de par le cadre qu’elle offre à ses élèves. À Condorcet, il est possible de déjeuner à la cantine. Si la chose paraîtrait normale en France, elle est bien moins fréquente en Australie, où les enfants doivent souvent apporter leur lunch box à l’école. Ce n’est pas tout : en parallèle des cours, les élèves peuvent faire du théâtre, de la musique et, surtout, du sport. La direction du lycée accorde une grande importance aux activités sportives. En avril, une délégation d’étudiants de Condorcet s’est ainsi rendue à Singapour afin de participer aux championnats d’Asie-Pacifique, compétition de natation organisée par l’AEFE et opposant les principaux lycées français de la région. « Condorcet a gagné pour la première fois cette année ! Les élèves étaient très fiers, c’était un moment de fête pour l’école » se réjouit Virginie Muti.
Et si l’on sort des bassins chlorés, on constate que l’institution peut se targuer de résultats académiques plus que satisfaisants. En 2018, le taux de réussite au baccalauréat y était de 100% – dont 94% de mentions. Ces scores s’inscrivent dans une tendance positive au sein des lycées français à l’étranger. Notre interlocutrice souligne à ce titre que le taux de réussite au baccalauréat des lycées AEFE était de 96,7% en 2018, alors que la moyenne en France était de 88,3% pour cette même année.
Les résultats du Cambridge Certificate témoignent également d’une grande maîtrise de la langue de Shakespeare chez les lycéens de Condorcet. Au point de surpasser les… Australiens, si l’on en croit les enseignements du NAPLAN, un programme national visant à évaluer les compétences en anglais des élèves étudiant en Australie. De multiples motifs de satisfaction qui inspirent confiance pour la suite des événements. Lorsque l’on demande à Virginie Muti d’émettre un vœu pour les cinquante années à venir, sa réponse est éloquente : « Continuer à rendre tous ces enfants épanouis, dans cet environnement international qui est extraordinaire. »
Les 50 ans du lycée Condorcet seront célébrés jeudi 23 mai. Les locaux de l’établissement se trouvent à Maroubra, au 758 Anzac Parade ( accessible en bus depuis le CBD ).
Plus d’informations sur le LCS, en 50 secondes : https://www.youtube.com/watch?v=Q45d2ec8eoo
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