Des antibiotiques ont été retrouvés dans des poissons sauvages à proximité du plus gros élevage de saumon de Tasmanie de l’entreprise Tassal. La dose d’antibiotiques était cinq fois supérieure à la dose autorisée, rendant les poissons impropres à la consommation humaine.
Un rapport publié par l’EPA en janvier a révélé que Tassal avait utilisé 368,5 kilos d’un antibiotique controversé pour endiguer une épidémie dans deux élevages de saumon l’année dernière. Le grand public n’en a pas été informé.
L’oxytétracycline (OTC), utilisé par Tassal, est considéré par l’OMS comme « très important » pour la santé humaine. L’Organisation mondiale de la santé a attiré l’attention sur son usage excessif dans l’industrie agro-alimentaire, car il pourrait entrainer le développement de superbactéries résistantes, une des plus grandes menaces pour la santé humaine. L’OMS préconise la vaccination des animaux d’élevage afin de réduire l’abus d’antibiotiques dans l’industrie.
Après l’usage de ce type d’antibiotiques, l’EPA demande aux entreprises d’élevage de saumon de tester les sédiments aux alentours des cages traitées ainsi que les poissons sauvages qui vivent près du site. Les échantillons contenant une quantité égale ou supérieure à 100 microgrammes par kilos doivent être signalés. La quantité maximale que peut contenir un aliment destiné à la consommation humaine est de 200 microgrammes par kilo. En Europe, le seuil est fixé à 100 microgrammes par kilo.
Dans les échantillons prélevés sur trois poissons à proximité de l’élevage de Tassal, on a retrouvé 960 microgrammes d’OTC par kilo, soit presque 5 fois la quantité autorisée.
L’EPA a toutefois expliqué que puisque les échantillons en provenance de l’élevage de saumon ne comportaient pas d’OTC, il se pourrait que l’antibiotique vienne d’une autre source.
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