De plus en plus intégré au monde de l’entreprise, l’empowerment est un processus par lequel les employés acquirent de l’indépendance dans la réalisation de leurs projets professionnels. Il crée donc un sentiment de liberté et une prise d’initiative dans le chef des travailleurs qui les incitent à être proactifs et motivés.
Pour être efficace, cet état d’autonomie et de responsabilisation doit être encouragé par le management. Mais bien souvent, les décideurs ont peur de laisser trop de libertés a leurs subordonnés. Ils souhaitent conserver une chaine de commandement hiérarchisée et contrôlée. Pourtant, c’est toute l’entreprise qui aurait à gagner de la bonne mise en place de l’empowerment et de ses conséquences (diminution du stress, augmentation du bonheur et donc de l’efficacité…) D’après une étude* menée par Oracle sur l’engagement des salariés en Europe, 57% des salariés interrogés aimeraient que leur management adopte un style plus proactif, tandis que et 56% souhaiteraient un management plus personnalisé et adapté, qui reconnaisse leur individualité. De la même façon, près de 35% des répondants considèrent qu’une meilleure explication de la contribution de chacun à l’activité de l’entreprise devrait être une priorité capitale du management, tandis que 34% pensent qu’il faudrait leur donner la possibilité de travailler sur des projets particulièrement motivants.
Des résultats qui démontrent l’envie, de la part des travailleurs, d’obtenir plus d’indépendance, de motivation, de communication…, soit les caractéristiques d’un empowerment réussi. Pour mettre en place ce dernier, les managers devront être vigilants, et modifier leur approche. Voici comment, en 7 astuces.
1. Apprendre à déléguer. Dans l’optique d’un empowerment, le management se doit de déléguer ce qui ne relève pas de l’indispensable, et dégager plus de temps pour ce qui l’est. Une introspection, de même qu’une réunion avec les collaborateurs est utile pour faire le tri. En effet, les employés savent probablement déjà ce qu’ils pourraient raisonnablement prendre sur leurs épaules et les décisions qui pourraient être prises sans le concours des décideurs.
2. Transmettre aux collaborateurs toutes les informations nécessaires à la bonne réalisation de leur tâche. La plupart des dirigeants portent en eux les informations inhérentes à la conduite de leur entreprise (vision, cap, valeurs…). Malheureusement, de nombreux employés ne bénéficient pas de ces informations, alors même qu’ils sont censés prendre de bonnes décisions à leur échelle. Les grands leaders trouveront donc comment extraire les informations importantes de leur esprit et les partager de manière structurée et cohérente avec leur personnel. Un employé qui comprend clairement les valeurs fondamentales, le but et la direction de l’entreprise peut facilement agir en conséquence, et adopter des mesures appropriées.
3. Etablir le périmètre de chacun. L’autonomie, c’est bien. A condition que les fonctions ne soient pas redondantes. C’est pourquoi, pour mettre en place un empowerment digne de ce nom, le management doit s’assurer que chacun connaissance son périmètre d’action. Établir des rôles et des responsabilités spécifiques avec les employés est primordial, pour que tous puissent travailler ensemble de manière coopérative.
4. Créer des structures de communication pour permettre aux employés de donner leurs impressions et leurs feedbacks. Le management doit établir une ligne directe de communication avec les travailleurs. De quoi rassembler des pensées et idées potentiellement novatrices. Cette reconnaissance valorisera le travail de tous.
5. Responsabiliser les travailleurs. Au sein d’une entreprise, les travailleurs ont besoin de savoir quand ils répondent aux attentes et, plus important encore, quand ils n’y répondent pas. Il est donc capital de responsabiliser tout l’organigramme pour qu’il sache ce qui lui incombe. Etablir un training de développement peut, à cet égard, motiver les équipes et éviter leur stagnation. Le management doit également être cohérent et diligent dans ses mesures et récompenses, afin que les employés soient motivés à faire de leur mieux.
6. Mettre en place une autonomie contrôlée. De par leur nature même, de nombreux employés sont défavorables au risque. C’est pourquoi ils sont des employés et non des entrepreneurs. S’ils travaillent dans un environnement où leur patron les corrige en permanence, ils vont constamment chercher l’approbation avant d’agir ou, pire, ne plus agir du tout. Les leaders doivent donc donner aux employés la possibilité d’essayer de nouvelles choses, d’une manière qui ne mette pas l’entreprise en danger (créer des points de contrôle importants ou un système de « laboratoires » dans lesquels les utilisateurs peuvent tester de nouvelles idées.) Ce faisant, les employés acquièrent de la compréhension et se sentent à l’aise pour innover.
7. Valoriser les choses bien faites. Faire de l’empowerement, ce n’est pas uniquement laisser de l’indépendance. C’est aussi être là pour motiver ses troupes. Oui, c’est vrai, les gens sont rémunérés pour leur travail. Mais ce n’est pas toujours suffisant. Pour être épanoui et donner le meilleur de soi-même, un individu a souvent besoin d’un niveau de satisfaction supérieur à la simple stabilité financière. Il a besoin de sentir que le leadership apprécie sa contribution et valorise sa participation. Le management ne doit donc pas avoir peur de trouver des façons de dire «merci» ou de célébrer les bons résultats obtenus par ses employés.
* Source: Oracle Study Talent 2015, p.62
Source : La Libre Belgique
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