Michelle Royer, associate professor à l’Université de Sydney et spécialiste de cinéma et particulièrement de l’œuvre de Marguerite Duras, nous présente le département d’études françaises et francophones dont elle assure la direction.
Pouvez-vous présenter le département des études françaises et francophones ?
C’est le plus grand département de ce type en Australasie et c’est aussi le plus ancien puisqu’il a été créé en 1853. Nous avons une trentaine de personnes qui travaillent dans le secteur en tant que professeurs, chercheurs ou vacataires.
Nous accueillons chaque année environ 500 étudiants de première année et nous enseignons le français et la culture française à environ 1500 étudiants par an. Ces étudiants viennent de toutes les facultés.
Tous nos professeurs permanents sont tous des enseignants-chercheurs, c’est-à-dire qu’ils ont tous des doctorats. Ils partagent leur temps entre enseignement et recherche. La recherche est l’une des activités essentielles de notre département.
Quels sont les cours et les activités que vous proposez ?
Nos cours incorporent l’enseignement de la langue française et de la culture de la première année jusqu’au doctorat. Nos cours reflètent les domaines de recherche de nos professeurs comme la littérature, le cinéma, les arts visuels, mais aussi la linguistique et la traduction. Ils sont généralement enseignés en langue française. Nos professeurs participent aussi à des cours interdisciplinaires avec d’autres départements, ceux-ci sont donnés en anglais.
Tous nos étudiants ont la possibilité de partir en échange en France ou dans un pays francophone.
Nous avons aussi des activités de recherche comme des colloques et des symposiums auxquels sont invités des spécialistes et des auteurs français et francophones.
Quel est le profil de vos étudiants ?
Le profil est assez varié. Nous avons des étudiants de niveau débutant, intermédiaire et avancé. Nous avons beaucoup d’étudiants débutants parce que souvent dans les établissements d’enseignement secondaire, les étudiants n’ont pas l’occasion d’apprendre le français.
La centaine des étudiants avancés que nous accueillons ont souvent passé l’option français pour leur High School Certificate (Baccalauréat) en Australie, ou alors ils sont allés à l’école française ou ont un bac international.
Nous proposons un programme de cours pour chaque niveau de départ et assurons une progression pour chaque étudiant.
Nous avons environ 20% des étudiants qui sont des étudiants internationaux. Cette année, les cours ont été dispensés par Zoom alors nous avions des personnes qui suivaient des cours d’Allemagne, de Chine, des Etats-Unis…
Une fois sortis de l’université, nos étudiants entrent dans des professions très variées. Ils travaillent pour des ONG, certains sont avocats, ingénieurs, médecins, traducteurs ou professeurs. Tout dépend des études complémentaires. Cela montre que le français est extrêmement utile pour l’avenir professionnel des étudiants, quelle que soit la voie qu’ils ont choisie.
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